La 5ème manche du championnat Ferrari Challenge 2024 a eu lieu ce week-end, du 26 au 28 juillet 2024, sur le circuit du Castellet au sud de la France.
Après une épreuve de compétitions difficiles à Portimao (Portugal) début juillet, s’étant soldée par un abandon le samedi et une 7ème place le dimanche, Christophe Hurni et son équipe de la Scuderia Zénith ont de nouveau vécu un week-end compliqué. Celui-ci a pourtant très bien commencé. Décrochant le 3ème temps des essais du vendredi avec des sensations optimales au volant, le pilote suisse a abordé ses deux jours de compétition avec une confiance des plus hautes, surtout après sa magnifique 3ème place décrochée sur le circuit de Jerez (Espagne), en juin dernier.
Samedi matin, le Neuchâtelois améliorait encore son temps de référence et signait le 3ème chrono pour la séance de Qualifications 1. Mais les sourires n’ont malheureusement pas duré longtemps. Un contrôle technique imposé par les commissaires décelait une différence involontaire de 4 mm de hauteur en trop au niveau de l’aileron arrière. Une si petite mesure qui. cependant se paie cher dans le contexte d’une compétition automobile. La sanction était sévère : le pilote de la Scuderia Zenith perdait sa 3ème position de départ et devait s’élancer 14ème sur la grille. En partant en milieu de peloton le samedi après-midi pour la Course 1, le Neuchâtelois se faisait piéger au 1er tour par un accrochage de deux concurrents devant lui et la course s’arrêtait après seulement 5 virages. Résultat : des dégâts conséquents sur sa voiture, aucune blessure physique mais une frustration énorme qui dominait cette journée difficile. Le lendemain, une 6ème place en qualification transformée en 5ème place en Course 2 lui permettait toutefois de conclure son week-end sur une note positive.
Christophe Hurni analysait ces jours de compétition au Castellet
Ils avaient bien commencé, avec des bonnes performances le vendredi et samedi matin aux qualifications. Malheureusement, nous avons été lourdement pénalisés sur la grille à cause d’une minime infraction technique sur la voiture. La 14ème position sur la grille était difficile à gérer au niveau du départ. Malheureusement je l’ai payé cher car, au 5ème virage du premier tour, je me suis retrouvé avec deux voitures au travers de la piste, et je n’ai pas pu les éviter. Une grosse casse, beaucoup de travail pour les mécanos qui sont restés jusqu’à 2h du matin pour remettre en ordre la voiture. Le dimanche, c’était mieux. Nous avons fait toutefois une petite erreur en changeant les réglages le matin pour être sûrs de nous retrouver exactement dans les normes au niveau technique, vu la mauvaise expérience du samedi. Cela m’a amené à un 6ème temps aux qualifications, ce qui était un petit peu en retrait de ce que j’aurais pu faire. Mais voilà, j’ai fait avec. Je termine 5ème d’une jolie course où il y a quand même eu beaucoup de bagarres en piste, c’était sympa.
Je dirais qu’après 6 ans, sans avoir couru en championnat Ferrari Challenge, il faut aussi accepter de se remettre dans le bain, de réapprendre un peu les règles, le maniement d’une voiture de 700 chevaux pour presque 1500 kg. C’est en train de revenir, nous avons beaucoup progressé. Au début de la saison, en qualifications, nous étions presque à 3 secondes des meilleurs et, à présent, je me suis énormément rapproché. Nous allons continuer à travailler, prendre du plaisir et faire de mieux en mieux.
Après une pause d’un mois, sans compétitions en août, Christophe Hurni aborde les deux étapes finales de la saison avec optimisme
La prochaine manche sera au Nürburgring, du 5 au 8 septembre 2024, un circuit qu’il faut que je découvre puisque, même si cela fait 42 ans que je cours en sport automobile, je ne l’ai jamais roulé ! Là-bas, il faudra que le feeling au volant “prenne” dès le début. Après cela, je me réjouis beaucoup de la dernière manche à Imola, lors des Finali Mondiali, du 16 au 20 octobre 2024.. C’est un circuit à l’ancienne qui est très difficile et très piégeur, avec des murs et des bacs à graviers, et les fautes y sont nettement moins permises qu’ici au Castellet. Ce dernier weekend de Ferrari Challenge sera suivi par une petite cerise sur le gâteau la semaine suivante, du 16: les FIA Games, qui sont un peu les Jeux Olympiques des sports motorisés, et j’ai la chance d’être sélectionné en catégorie Ferrari Challenge pour représenter la Suisse dans cette compétition. Je m’en réjouis déjà !