ELLE EST BELLE LA LIBERTÉ DE LA….. PERSE !

L’Association internationale de la presse sportive (AIPS) révèle le cauchemar quotidien de ses membres journalistes iraniens, ainsi que celui d’athlètes de premier plan, visés par le régime, pour la seule raison de s’y opposer. Une réalité que nous serions bien inspirés de garder en mémoire à l’heure du petit espresso / croissant du matin.

Ainsi, le footballeur iranien Amir Reza Nasr Azadani


Photo: FIFPRO/Twitter

risque la peine de mort pour avoir manifesté suite au décès de Mahsa Amini, arrêtée par la triste police des mœurs iranienne. Selon l’agence de presse iranienne ISNA, le jeune homme, âgé de 26 ans, a été appréhendé en novembre dernier; une incarcération barbare en lien avec la mort de trois agents de sécurité, lors de manifestations à Ispahan.  Amir Reza Nasr Azadani est accusé de « faire la guerre à Dieu ».

Choquées et révoltées, l’AIPS et la Fédération internationale des footballeurs professionnels (FIFPRO) dénoncent ces actes relevant de la pure barbarie et rappellent que le footballeur risque d’être exécuté, après avoir fait campagne pour les droits des femmes et les libertés fondamentales dans son pays.

Amir Reza Nasr Azadani fait partie des 27 autres Iraniens, au moins, qui attendent dans les couloirs de la mort iraniens. Deux d’entre eux, Majidreza Rahnavard et Mohsen Shekari, tous deux âgés de 23 ans, ont d’ores et déjà été pendus publiquement ce mois-ci à Mashhad et à Téhéran respectivement.

L’AIPS rappelle à notre bon souvenir que plus de 18 000 personnes, dont de nombreux  journalistes, ont été arrêtés par les autorités au cours de ces trois derniers mois. Au moins 490 manifestants, dont 68 enfants et 62 membres du personnel de sécurité, ont été tués, selon l’Agence de presse des militants des droits de l’homme (HRANA).

Quelques exemples.

Au moment où le monde entier savoure une finale de coupe du monde, une Bière de Neuch  dans la main gauche, la même AIPS nous informe que ses membres Niloofar Hamedi, Ehsan Pirbornash, Arja Jafari et bien d’autres journalistes sont toujours en prison.

Niloofar Hamedi, reporter photo pour le journal Shargh, une journaliste sportive bien connue, laquelle a couvert tous les sports, à tous les niveaux, sans distinction de genre. Elle est incarcérée dans la tristement célèbre prison d’Evin à Téhéran et, depuis son arrestation, personne n’a été autorisé à lui rendre visite. Son crime ? Elle a annoncé la mort en détention de Mahsa Amini, après avoir réussi à entrer à l’hôpital de Kasra le 16 septembre, à Téhéran.

Arya Jafari est toujours en prison. Il est un photojournaliste primé de l’agence de presse ISNA. Il a été arrêté le 25 septembre, à son domicile dans la ville d’Ispahan. Il est en mauvaise santé et a besoin de soins médicaux. Jafari a remporté plusieurs prix, dont deux pour la photo de presse iranienne de l’année. Ces dernières années, il a couvert des compétitions à Ispahan pour l’ISNA, à la fois dans les compétitions sportives masculines et féminines. Il est également un ancien membre de l’équipe nationale iranienne de canoë-kayak.

Toujours en prison, Ehsan Pirbornash, arrêté le 28 octobre, journaliste au journal sportif d’État Iran Varzeshi, est également membre du comité de rédaction du site Web sportif indépendant Varzesh Me.