TOUT FEU TOUT FLAMME ! (Sources : AFP)

L’embrasement de la vasque, à l’intérieur des stades, constitue un des temps forts de chaque cérémonie célébrant l’ouverture des Jeux olympiques.

Des instants historiques, émouvants, à l’exemple de l’archer paralympique espagnol, Antonio Rebollo, dont la flèche enflammée a illuminé les Jeux de Barcelone en 1992. Ou encore le geste mal assuré du légendaire Mohamed Ali, déjà atteint de la maladie de Parkinson et dernier relayeur à Atlanta en 1996.

Des cérémonies au demeurant bien huilées, mais parfois, tout ne se passe pas comme prévu.
Par exemple…

Une flamme ‘maison’ !

Farce géniale ou usurpation ? Cet ‘incident’, à coup sûr le plus mémorable, remonte à 1956, aux JO de Sydney (AUS). Le jeune étudiant Barry Larkin a réussi à tromper tout son monde, grâce à une torche fabriquée de ses mains et dans laquelle il brûlait …des sous-vêtements. Le farceur avait même prévu une fausse escorte motorisée, pour l’accompagner sur le parcours, en ville de Sydney.

Barry Larkin portant la fausse torche

Il échappe plusieurs fois à des policiers, pour la plus grande joie de spectateurs. A son arrivée à la mairie, le maire de la ville se saisit du flambeau sans se douter de la supercherie. Ce  n’est que peu avant de prononcer son discours que les gabelous ont pu intervenir.

Flamme fatale.

De 2016, on gardera à jamais l’image du périple de la flamme à travers le Brésil, jusqu’à sa destination à Rio de Janeiro.

L’une des étapes traverse la jungle amazonienne. La torche s’y déplace, encadrée d’une escorte composée notamment de « Juma », un magnifique jaguar de 17 ans, une espèce en voie d’extinction. Tout un symbole ! Mais le félin, visiblement, n’apprécie qu’à moitié ce protocole olympique et échappe au contrôle de son maître. Le pauvre animal, malgré quatre flèches contenant des tranquillisants, s’en prend méchamment à un dresseur. « Juma » ne verra pas la cérémonie d’ouverture; il a dû être abattu sur place.

Le jaguar est considéré comme le symbole de l’Amazonie

Pigeons sur grill

A Séoul, en 1988, les organisateurs décident d’adresser au monde leur message de paix, lors de la cérémonie d’ouverture. Au moment historique de l’embrasement de la vasque, des dizaines d’héroïques pigeons, porteurs de la bonne parole, sont lâchés dans le ciel du Pays du Matin calme. Hélas, les pauvres volatiles, visiblement affolés par ce feu d’enfer, s’approchent dangereusement du foyer et, pour la plupart, périssent brûlés par le feu olympique.

Les ‘manifs’ : un classique olympique.

Les manifestations sont monnaie courante dans les relais de la flamme olympique, en raison de la visibilité médiatique mondiale qu’ils offrent. En 2008, sur la route de Pékin, la flamme traverse Paris. Les défenseurs du Tibet, le mouvement Reporters sans frontières (RSF) en profitent pour manifester. Malmenée, la flamme se réfugie à l’abri dans un bus !

La cérémonie d’ouverture de la XIXème olympiade de l’ère moderne à Pékin (photo : Daniel Kohler)

A Sydney, lors des Jeux de 2000, un spectateur prend, des mains du surfeur Tom Caroll, le flambeau et tente de le lancer dans le port de Kiama. Plus loin, un lycéen s’en prend à la flamme avec un extincteur.

Pannes de flamme.

En 2012, la flamme olympique, éternelle selon la légende, doit être rallumée en cours de route. Portée par la star paralympique du badminton, David Follett, la torche n’a visiblement pas résisté à une rafale de vent, dans le sud-ouest de l’Angleterre.

La flamme a vacillé dans les mains de David Folett (photo : SWNS)

Lors des Jeux olympiques d’hiver de Sotchi (RUS) en 2014, les torches fabriquées par une marque de missiles russes, s’éteignent à plusieurs reprises. Chacune de ces extinctions déclenche une opération spéciale des membres des services secrets, afin de redonner vie à la torche. A l’abri des regards moqueurs et de ces curieux journalistes.

Panne encore en 2020, lorsque le voyage de la flamme est brutalement interrompu, en raison de la pandémie de Covid-19. Arrivée à Tokyo le 19 mars, elle ne poursuivra son voyage que le 25 mars …2021.

Au Japon, le relais de la flamme olympique démarre dans une ambiance morose

Pendant un an, elle a illuminé le musée olympique de Tokyo. Lors de son dernier trajet jusqu’au stade olympique, les quelques spectateurs témoins, portant le masque obligatoire, sont priés de ne pas applaudir, pour éviter la propagation du virus.

Et cette année, dans la Ville Lumière ……..????