COMBATTRE L’IGNORANCE.

Le 1er juillet 2024, soit 25 jours avant l’ouverture à Paris des Jeux de la XXXIIIème olympiade, l’AIPS (Association Internationale de la Presse Sportive) célébrera le centenaire de sa fondation. A une année de cet anniversaire, le Président en charge, l’italien Gianni Merlo, a tenu à rappeler à ses membres les missions et les enjeux des métiers du journalisme, dans un contexte international bousculé par les guerres, les révolutions culturelles et technologiques.

Le Président Gianni Merlo. (Photo :Carlo Pozzoni/AIPS Media)

Bientôt un siècle de lutte pour notre indépendance et d’investissement dans la culture. Notre voyage continue.

Aujourd’hui commence une année de voyage qui conduit au centenaire de l’AIPS. Il y a 99 ans, un groupe de collègues a eu la brillante idée de créer l’AIPS. Ils avaient vu le futur des professions de la presse et avaient créé l’association pour protéger les droits de ces professionnels. Leur travail a été remarquable. Maintenant, il est du devoir de l’association de poursuivre la voie qui a été tracée.

Des moments difficiles.

Le monde traverse des moments difficiles actuellement : la guerre en Ukraine, les tensions et les affrontements armés dans diverses parties des continents, le changement climatique. Le Sport n’est pas à l’abri des influences négatives et pour cette raison, il est impératif d’unir la presse pour faire face aux difficultés et défendre son indépendance. Le sport est né pour rassembler les gens parce qu’il utilise un langage et des règles universels et est intergénérationnel.

Indépendance.

La presse, avec ses critiques constructives, doit défendre ses règles et son intégrité car le sport est une culture qui rassemble les gens de différentes générations.Son indépendance est un bien fondamental et, en ce moment, parmi les nombreux cas dans le monde, l’AIPS choisit de demander la libération de Niloofar Hamedi et de  Elaheh Mohammadi, deux jeunes collègues iraniens, qui sont emprisonnés depuis des mois parce qu’ils ont commis le « crime » d’exercer honnêtement leur métier.

L’intelligence artificielle.

Aujourd’hui, l’heure est à l’IA, l’Intelligence Artificielle, que certains considèrent comme un outil numérique utile et positif. Le président de l’AIPS, Gianni Merlo, n’est pas de cet avis. L’intelligence artificielle peut combattre, comme certains le prétendent, les « fake news », mais, surtout, elle peut créer rapidement des « fake news » ou générer des images qui n’ont rien à voir avec la réalité, mais qui semblent parfaites et réelles. Le public est fragile et donc l’Intelligence Artificielle, si elle n’est pas contrôlée, peut faire plus de dégâts qu’une guerre ou une pandémie.

Investissement dans la culture.

Pour cette raison, l’AIPS va continuer sur la voie de l’investissement dans la culture avec des programmes extraordinaires dédiés aux jeunes reporters et avec les « AIPS Sport Media Awards » qui connaissent un grand succès. Ils sont les armes avec lesquelles il sera tenté de combattre l’ignorance, qui est une grande menace pour le sport. Unis dans la lutte pour la défense de la culture de la profession, l’AIPS sera en mesure d’offrir aux futures générations un meilleur avenir et non un ghetto dans lequel ils vivraient sans liberté d’idées, qui est fondamentale dans le sport.

L’AIPS en bref.

L’AIPS compte quatre organisations continentales, 160 associations nationales et quelque 10’000 membres, toutes et tous professionnels du journalisme sportifs, rédacteurs, commentateurs, photographes, reporters d’images. Elle a son siège à Lausanne et est présidée par Gianni Merlo (ITA).

A sa création, le 1er juillet 1924, à Paris, …sur le ring d’une salle de boxe, avant l’ouverture des huitièmes Jeux Olympiques, son premier comité exécutif était composé (de g. à dr.) de Torsten Tegner (SWE), vice-président; Frantz Reichel (FRA), président ; Victor Boin (BEL), vice-président ; Andrej Sekura (TCH), secrétaire général adjoint  et de Henri Pozzi (FRA), secrétaire général.

(photo José Maria Lorente AIPS),