Les Frecce Tricolori du ski féminin transalpin
Si la patrouille acrobatique officielle de l’Aéronautique militaire italienne voltige dans les airs, il est d’autres phénomènes qui illuminent le ciel, celui de la Coupe du Monde dames de ski alpin. Quoi de plus palpitant que de suivre et de côtoyer le clan « Brignone » sur le cirque blanc ?
A l’occasion des épreuves de Crans-Montana, Federica s’est à nouveau illustrée en terminant 6ème et 2ème des descentes puis 2ème du Super-G, tout cela avec la complicité de son frère Davide, son coach et sous les yeux de sa maman, l’ex-skieuse Maria Rosa Quario.
La durabilité et la constance de la leader des italiennes forcent l’admiration. La valdôtaine « distille » un ski efficace, engagé et depuis plus de 16 ans. L’icône de bientôt 34 ans (elle les fêtera le 14 juillet) arrose de son talent les compétitions de la Coupe du Monde. On ne peut pas résister au charme de Federica, encore moins, à son sourire communicatif une fois la ligne d’arrivée franchie : Très démonstrative en cas de contre-performance, elle se montre fâchée, mécontente et enragée parfois, preuve d’une certaine résilience à caresser la perfection à chaque course. Ce caractère s’est sans doute forgé dans le cadre de l’équipe sportive des Carabiniers. Pas étonnant donc qu’avec son grade de vice-brigadier, elle domine le team transalpin.
L’histoire de Federica Brignone est celle d’un talent qui, à force d’engagement et de sacrifices, est devenue LA référence dans le milieu du ski alpin féminin. Héritière d’organes génétiquement non modifiés, la polyvalente skieuse a grandi et a évolué aux côtés de ses parents, Daniele Brignone et Maria Rosa Quario. ; l’un professeur de ski qui avait exercé quelques années d’ailleurs à Crans-Montana, l’autre vainqueur de quatre épreuves de Coupe du Monde de slalom (ancien spécial) entre 1979 et 1984, devenue journaliste par la suite.
La famille est complétée par la présence de Davide Brignone, son frère cadet de 3 ans, lequel est devenu son entraîneur privé au moment où il doit stopper la compétition après une blessure.
Que l’on soit fille de…., mère de….., ou frère de…. , leur complicité à ces trois demeure inaltérable. Ils sont indissociables et démontrent un attachement émotionnel et affectif, complétés par une confiance granitique ; une communion qui fait de ce trio une assurance impérissable.